CORPS SANS TÊTE, UN LENDEMAIN DIFFICILE

du 26/01 au 04/03/17

JULIEN CREUZET, NICOLAS MOMEIN, DANIEL OTERO TORRES

Corps sans tête, un lendemain difficile.

un voyage fraternel
sans centaure…

Corps sans tête, un lendemain difficile,
après la cuite, l’haleine âpre des vapeurs
de l’alcool. nous crachions nos fiels, fluides,
dans une folle fureur. Blackout
L’heure est à la brisure, homme-animal
des mondes impossibles. Comment le passé
incarne tant le temps?

On a souvent fait la fête ensemble…

Enzyme, imagine la chyme qui recolle
les morceaux de mémoires. Homme-cheval
sans visage de la guerre il ne reste
que tes appendices ouverts.
On a bu un café et mangé japonais.
Par la fenêtre, cette tache improbable,
en guise de point de fuite, l’autre part.
entre les lianes et les organes,
il n’y aura pas d’angle droit,
des tôles et des remparts dans le désert.
Son cadavre gisait, sa peau décousue
éviscéré, des entrelacs bleus.
l’homme n’est plus l’humain qu’il prétendait.
Sur ses joues creuses se mettaient à perler des larmes
du cinquantième hurlant.
Vers la gauche, alors aux désordres,
dans l’autre sens de la rotation de la terre.
Tout s’est décidé dans l’improbable Café Le Dragon.
il y a cent ans, c’était déjà ainsi.
Le pandore est de croire encore en l’amitié.
on s’est raconté nos vies différentes
dans les faubourgs de Paris.

Il est arrivé en scooter,
il est arrivé en vélo,
il est arrivé en tirant sa valise…

Comprends-tu le sens de notre entremêlement?
Te fais-tu à l’idée que l’espace de La Maëlle Galerie,
sera le lieux où tout prendra corps.
La tête aux serpents se dédouble pour devenir triple,
usant de tous les médiums, on ne saura
qu’à la toute fin, le jour où il n’y aura plus
que la fuite de la bière périclite, qui moussera.
On trinquera le grand soir immortel cet instant
de partage, des bouts de nous-mêmes,
nos organes externes, mis en relation.

Julien Creuzet