Jean-François Boclé

Jean-François Boclé est né en 1971 en Martinique. Il est basé à Paris.

Il a suivi une formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (1995-1998) précédée d’une formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Bourges (1992-1995).

Boclé développe une pratique — installation, peinture, sculpture, vidéo, photographie, intervention dans l’espace public, performance, écrit — qui interroge la bipolarité du monde globalisé postcolonial, oscillant entre violence, toxicité, racialisation ou genrification et la possibilité d’un Nous, celui entrevu sur le continent américain en dépit du premier pas d’un Cristóbal Colón sur une île des Bahamas en 1492.
Cette bipolarité est aussi envisagée dans son travail depuis 2009 en regard de l’action qu’a l’Homme sur le monde biologique et non biologique : là aussi, il y a pour lui une urgence à déconstruire les murs entre endogène et exogène.

Depuis ses études aux Beaux arts, il fait trace du présent des effacements maritimes – Transport , BoatChut des hommes tombent – et des dissolutions urbaines – DéposesCamouflabeDécoupe DéplacementAller Simple .
Entre 2003 et 2005, des travaux comme Tout doit disparaître !Tu me copieras ou Zones d’attente interrogèrent le Black Atlantic afin d’en envisager un possible mémorial.

Dans ses travaux récents – performances culinaires, Fanon/Palo Mayombe ou avec la communauté parisienne du Voguing – il fait l’archéologie d’une géographie Sud-Sud, celle d’un Pharmakos postcolonial.

Pour Boclé « l’artiste raconte incessamment autre chose, il est là-ailleur. Là-ailleurs, parce que cela déborde, parce que l’espace même échappe, parce que la transe restitue, sépare, rassemble et éloigne ». Les Parangolés du Brésilien Helio Oiticica, la geste anthropophagique, la poétique critique de David Hammons, Félix Gonzales Torres ou Malevitch ont eu très tôt ce pouvoir sur lui.

On a vu son travail entre autres à la ILHAM Gallery Modern and Contemporary Art Museum (Kuala Lumpur, 2016), Para Site (Hong Kong, 2016), RAW Material Company (Dakar, 2016), Bétonsalon – Centre d’art et de recherche (Paris, 2016), à la Saatchi Gallery (2015, Pangaea II, Londres), à Tour et Taxis (Bruxelles, 2014), à la Philharmonie de Paris-Cité de la Musique (2013), lau National Museum of World Culture (Stockholm, 2013), au Queens Museum (New York, 2012), au Kunsthal KadE (Amersfoort, Pays-Bas, 2012), au MAC Puerto Rico (San Juan, 2011), à la Grande Halle de la Villette (Paris, 2009), au MAC Panamá (2009), au BildMuseet (Umeå, Suède, 2008), au CUC Liverpool (2008), au FRAC Champagne-Ardenne (Reims, France, 2006), au Centre d’art contemporain Le Parvis (Ibos, France, 2005), au Mapa Teatro / Laboratorio de Artistas (Bogotá, 2005), à l’Ekotechnické museum (Prague, 2004). Il participe régulièrement à des biennales internationales telles que la 4e Colombo At Biennale (Sri Lanka, 2016), la Bienal Centroamericana (Puerto Limon et San José, Costa Rica, 2016), la Dak’Art Biennale (Sénégal, 2016), la Subabiennale (Sénégal, 2016) ), la XI Bienal de la Habana (Cuba, 2012), la 1ère Encuentro Bienal di Caribe (Aruba, 2012), la 8e Bienal do Mercosur(Porto Alegre, Brésil, 2011), la XXXI Bienal de Pontevedra (Espagne, 2010), la X Bienal de la Habana (Cuba, 2009) ou la 1ère Thessaloniki Biennale (Grèce, 2007).

Actualités

18.12.2021, 15H55 Sé mésié kriminel pa ka joué, performance dans le cadre de la carte blanche à la revue Afrikadaa, commissaire : Pascale Obolo, Palais de Tokyo, Paris, France 

11.11.21 – 30.01.22 Inaspettatamente (Unexpectedly), exposition collective, commissaires : Frédéric de Goldschmidt et Grégory Lang, Cloud Seven, Bruxelles, Belgique

Textes

L’autre face du masque blanc

Jean-François Boclé. Retournements

Outre-Tombe – Outrage – Outrance

Jean-François Boclé- Elías Heim, Jean-François Boclé, Mounir Fatmi : l’art, aujourd’hui, (…)

Pangaea II, African and Latin American Art in Saatchi Gallery

Boat is a boat and is not a boat

Echoes in the Diaspora

Jean-François Boclé Tout doit disparaître !

Seule Contre L’univert / Affranchissons

JEAN FRANÇOIS BOCLÉ. LE TERRITOIRE OÙ LA MÉMOIRE S’IMPLANTE

Monochrome-Moi

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